On ne peut pas laisser le marché s'organiser tout seul, fixer une règle, ce que nous allons faire cette semaine, puis compter sur la bonne intelligence des parties prenantes pour l'appliquer sérieusement sans aucun biais.
J'y insiste : il faudra que l'État se donne les moyens de faire respecter ce nouveau cadre commercial. J'évoque cette nécessaire intervention de la sphère publique en songeant à la polémique qui agite le monde agricole et agroalimentaire normand depuis quelques semaines et qui porte sur le camembert d'appellation d'origine contrôlée – AOC.
Alors même que les règles étaient fixées et qu'un cahier des charges précis avait été rédigé, la puissance publique s'est montrée, depuis dix ans, incapable de résoudre l'usurpation opérée par le camembert prétendument « fabriqué en Normandie ».