L'actualité nous le rappelle régulièrement : nos agriculteurs et nos éleveurs sont dans une situation très critique, se sentant bien souvent abandonnés par les pouvoirs publics. Ils exercent pourtant un des plus beaux métiers qui existent, celui de nourrir les autres. Mais aujourd'hui, une grande partie d'entre eux ne parviennent plus à vivre de leur travail. Il y a urgence : 30 % de nos agriculteurs vivent avec moins de 350 euros par mois, et les membres de cette profession, dont on sait quelle qualité ils produisent, connaissent un taux de suicide élevé. En tant que député et petit-fils de paysan, j'ai eu l'occasion de constater à de nombreuses reprises l'amour des agriculteurs pour leur métier. Nous ne pouvons pas rester insensibles et surtout inactifs face à cette situation.
Nos agriculteurs sont aujourd'hui victimes de la grande distribution et d'une concurrence déloyale due à des importations étrangères de produits qui ne sont pas soumises aux mêmes contraintes. Les traités de libre-échange – CETA, Accord économique et commercial global, Mercosur, Marché commun du Sud – menacent d'accentuer cette concurrence déloyale pour notre agriculture.