J'avais expliqué au ministre de l'agriculture de l'époque qu'il ne servait à rien d'essayer de contractualiser si l'on ne menait pas une politique de la concurrence. Tant que les relations entre la grande distribution, d'une part, l'industrie agroalimentaire et les agriculteurs, d'autre part, resteraient telles qu'elles sont, tout ce que nous pourrions voter serait sans effet.
Voilà pourquoi l'article 1er n'est pas le plus important du texte, parce qu'au fond, on ne procède qu'à un toilettage et à du bricolage, n'est-ce pas, monsieur le rapporteur ? Le vrai débat portera sur l'article 10, qui concerne la politique de concurrence. Notre groupe ne cesse de dire, et il faut avoir le courage de le dire, que si nous ne cassons pas la concentration des pouvoirs, qui n'a fait que se renforcer au cours des huit dernières années autour de quatre groupements d'achat, dont l'un d'entre eux s'est d'ailleurs délocalisé en Belgique, l'article 1er ne servira à rien.
Mes chers collègues, votons vite l'article 1er, afin de pouvoir attaquer l'article 10. On verra, à l'occasion de l'examen de cet article, si nous allons au fond des choses, monsieur le ministre.