J'entends bien vos arguments, monsieur le secrétaire d'état, mais ils ne m'ont pas convaincu.
La mobilité est un argument utilisé depuis vingt ans pour mettre sur le marché des produits logement qui, tous, ont été un échec pour ceux auxquels ils étaient destinés, mais pas pour tout le monde – certains s'en sont mis « plein les poches ». Les résidences services ont été à la mode pendant des années, on en construisait partout en France parce qu'il fallait que des gens puissent se loger pendant trois, six ou neuf mois, sans caution. Toutes ces résidences services, qui ont été défiscalisées et ont bénéficié de beaucoup de subventions, sont aujourd'hui au mieux transformées en hôtel, au pire réquisitionnées pour des hébergements d'urgence, tout cela avec de l'argent public et pour le plus grand bonheur des propriétaires privés qui bénéficient encore de la défiscalisation.
Le nouveau dispositif qui nous est proposé va instaurer une précarité supplémentaire dans les baux, pour une cause qui peut paraître louable mais qui sert de prétexte depuis vingt ans pour faire la pire des choses qui soit, dans le domaine immobilier, en termes de précarisation et de gaspillage de l'argent public.