Le même gouvernement, par des accords aujourd'hui avec le Canada, demain avec l'Amérique du Sud, admet la production dans des feed-lots, c'est-à-dire une production de viande bovine dont le coût de revient est inférieur de moitié au nôtre.
C'est là que se situent les vrais choix. Ma crainte est que votre texte ne soit là que pour créer des illusions et ainsi masquer des évolutions néfastes des charges et des marchés. Je ne nie pas qu'il faille faire des choses ; mais vous survalorisez votre projet de loi pour masquer des politiques dangereuses que vous menez par ailleurs.
Tout est lié, et c'est pour cela, monsieur le ministre, que j'écouterai tout à l'heure votre réponse avec la plus grande attention. Je répète le sujet que j'ai soulevé à la reprise de notre débat : nous avons été très surpris d'apprendre que la Commission européenne pourra désormais conclure des accords commerciaux internationaux sans que ceux-ci soient validés par les parlements nationaux. Nous n'aurons même plus notre mot à dire ! Chacun le comprend : c'est là qu'est l'enjeu, et c'est autrement plus grave que de savoir si un indicateur sera public ou ne le sera pas.
Mon but, c'est que nos agriculteurs, au lieu de devoir traîner des poids multiples attachés à leurs jambes, puissent être agiles – c'est un mot que vous utilisez souvent : eh bien, pour être agile, il ne faut pas crouler sous les contraintes.