… je souhaite ouvrir une réflexion sur la nécessité d'un protectionnisme pour l'agriculture française et pour celle des pays du Sud.
Si nous décidons de réguler un peu – au moyen d'indicateurs non contraignants et fixés dans des conditions opaques – , mais que l'agriculture française se trouve plongée dans le grand bain de la dérégulation, nos agriculteurs n'ont aucune chance.
À la manifestation de la Confédération paysanne qui avait lieu cet après-midi, Emmanuel Aze, qui produit des cerises, m'a confié que ce marché nous était désormais fermé. Dès lors que celui-ci repose sur le coût de la main-d'oeuvre, nous ne sommes plus compétitifs. Déjà, dans la Drôme, des arboriculteurs, producteurs de pêches et d'abricots appartenant à la FNSEA, m'avaient apporté des témoignages identiques.
Il faut des instruments de régulation forts – en l'espèce, des protections douanières. Le texte est muet sur un point : comment notre agriculture interagit-elle avec les pays du Sud ?
Puisque le temps de parole est limité, je peux en user librement :