Intervention de Bertrand Pancher

Séance en hémicycle du mercredi 23 mai 2018 à 21h30
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Je me réjouis vraiment du débat que nous avons. Il y a encore une vingtaine d'années, on vous riait au nez quand vous parliez de contractualisation ; c'était l'affaire de quelques spécialistes des échanges. Aujourd'hui, il suffit de se rendre au Salon de l'agriculture – ce que font la plupart d'entre nous chaque année – pour constater que la contractualisation est considérée, par les agriculteurs eux-mêmes, comme une solution très efficace à leurs difficultés. C'est très frappant.

Certes, une contractualisation généralisée est un leurre, ne serait-ce que parce qu'il est difficile de contractualiser pour les produits que l'on exporte, mais on voit très bien qu'il y a encore des marges de progrès considérables, notamment dans le secteur de la viande, comme vient de l'indiquer Antoine Herth. Regardez la contractualisation avec McDonald's : c'est spectaculaire. Et les agriculteurs vous parlent eux-mêmes de la contractualisation avec Lidl, qui tient un stand, depuis trois ou autre ans, au Salon de l'agriculture. Dans le secteur des fruits et légumes, on peut citer le groupe Bonduelle – qui dispose d'implantations dans les circonscriptions d'un certain nombre de collègues ici présents. Tout cela est vraiment bluffant.

Il faut développer la contractualisation. Cela passe, bien évidemment, par une adaptation des outils de transformation et par une mise en réseau des sociétés de transformation elles-mêmes – sachant qu'elles ont besoin plutôt de tels ou tels quartiers de viande, il suffit qu'elles se mettent d'accord entre elles pour que l'on aille plus loin en matière de contractualisation.

Je vous remercie sincèrement, monsieur le ministre, de votre engagement en la matière. Il y a encore beaucoup à faire. Tout cela est facteur de stabilisation des prix pour l'ensemble de nos agriculteurs.

Pour conclure, tout le monde le sait, il y a non pas une seule agriculture, mais plusieurs formes d'agriculture dans notre pays : il y a des spécialisations, plus ou moins de contractualisation et des marges variables. Le paysage est beaucoup plus complexe qu'on ne le pense.

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