Mes chers collègues, nous avons perdu la bataille de l'opinion sur la réserve parlementaire. Les propos tenus par Gilbert Collard sont justes : tous ceux qui ne l'ont jamais pratiquée pensent comme vous. Pour beaucoup, la réserve parlementaire serait un moyen clientéliste, de l'argent que nous avons dans une poche et que nous distribuons à nos copains. Ils en ont une vision caricaturale. Nous le savons bien : nous avons perdu cette bataille.
Pour autant, ce n'est pas la confiance dans la vie publique qui gagnera, mais l'antiparlementarisme. Or l'antiparlementarisme n'est jamais rassasié ; dans l'histoire, il a toujours été le signe de périodes de difficultés, de périodes troubles.