Je serai bref, et ne reprendrai plus la parole après avoir défendu mon dernier amendement, qui me tient très à coeur.
Je n'ai jamais été président de coopérative, monsieur le rapporteur, mais j'en ai rencontré beaucoup, j'en connais beaucoup, et j'ai énormément d'admiration pour ce qu'ils font. La présidence d'une coopérative, je suis sûr que vous ne pourrez dire le contraire, consiste systématiquement à gérer des associés opportunistes, qui ne croient pas en l'action collective et ne parviennent pas à se projeter dans l'avenir. Il est toujours difficile d'obtenir une majorité au sein d'une assemblée générale – je suis sûr, là encore, que vous ne pourrez dire le contraire.
Une entreprise coopérative repose pourtant sur ces valeurs de solidarité, d'engagement et de projection dans l'avenir. On a fait la démocratie en politique, il faut la faire dans l'économie, disait Jaurès en évoquant les coopératives. J'ai énormément d'admiration pour ce que les paysans ont fait avec ces entreprises. Et pour trois, quatre, cinq ou dix très grosses coopératives qui ne respectent pas les valeurs de cet engagement, on s'apprête à rendre plus difficile encore l'action de centaines de petites et moyennes coopératives. Gardons-nous en !