Au-delà des questions de proximité et d'aménagement du territoire évoquées par Marc Le Fur et Christian Jacob, il faut souligner que les coopératives n'échappent pas à la globalisation des marchés, autrement dit la mondialisation. Parallèlement au secteur privé, depuis plusieurs dizaines d'années, elles se sont structurées, organisées et agrandies pour distribuer, commercialiser et fédérer, non seulement en France, mais aussi aux niveaux européen et international. Je m'étonne donc, monsieur le ministre, que vous n'ayez pas abordé, dans votre intervention sur cet article, la nécessité de muscler nos coopératives pour les rendre compétitives, dynamiques et offensives en Europe et à l'international : même si elles fédèrent aux niveaux cantonal et départemental – j'entends bien, chers collègues du MODEM – , elles sont aussi confrontées à la compétition internationale.
Notre rôle, dans ces conditions, est de saluer le travail des coopérateurs français et de les encourager. J'espère que les ordonnances le feront – a priori, nous n'aurons pas le loisir d'y contribuer, leur rédaction devant intervenir dans les six mois qui suivront la promulgation de la loi. Quoi qu'il en soit, je souhaite que cette dimension de la compétition européenne et internationale soit également prise en compte. Nous avons, en France, de belles coopératives, et, je le répète, il nous faut les encourager dans leur trajectoire.