En tant qu'ancien président d'une coopérative bovine rassemblant 900 éleveurs – c'est-à-dire ni petite ni énorme pour le secteur – , qui respecte parfaitement la philosophie coopérative, je ne me suis pas du tout senti agressé par le discours du ministre. Il s'agissait tout au plus d'un rappel du cadre coopératif, qui a été perdu de vue par certaines coopératives.
Effectivement, monsieur Descrozaille, les coopératives qui ont perdu de vue l'intérêt coopératif ne sont pas nombreuses, mais elles font du mal à l'ensemble des coopératives, notamment aux plus petites, et dissuadent certains agriculteurs de les rejoindre. Ce sont elles qui font l'image de la coopération aujourd'hui, image qui n'est pas bonne. Étant intervenu, il y a quinze jours, à la réunion de bureau de la section bovine de Coop de France, je peux vous dire que les coopératives n'ont absolument pas été choquées par nos intentions en matière d'ordonnances.
Monsieur Le Fur, vous avez cité l'entreprise Bigard, mais celle-ci doit d'être devenue le groupe qu'elle est aujourd'hui au rachat de Socopa, qui lui a été vendue par des coopératives.