Je comprends d'autant moins votre opposition à ces amendements que le projet de loi prétend responsabiliser tous les acteurs de l'agriculture, notamment les producteurs, en les incitant à se regrouper au sein d'organisations professionnelles. Or cette proposition, dont je ne sais pas si elle convient aux maires, correspond à une demande forte de l'interprofession – d'autres députés ont d'ailleurs eu communication de son texte et ont fait des interventions similaires. J'ai cité tout à l'heure Interfel, l'organisme regroupant tous les acteurs du secteur des fruits et légumes.
Le système actuel est une jungle où les agents de la concurrence et des fraudes ne contrôlent plus rien et où le nombre d'abus croît d'une façon exponentielle. En passant au régime de l'autorisation, on donnerait à la profession les moyens de mettre de l'ordre chez elle. C'est ce qui importe.
On ne peut pas prétendre d'un côté aider les acteurs à être plus responsables et de l'autre leur refuser les responsabilités qu'ils souhaitent assumer. C'est la raison de mon insistance à défendre cet amendement.