Je voudrais apporter de l'eau au moulin de ceux qui défendent ces amendements.
Il y a deux sujets. Le premier est celui de la concurrence déloyale, qui pénalise les professionnels. À la différence de ceux qui pratiquent la vente au déballage, ces derniers sont en effet soumis à un certain nombre de contraintes, à un certain nombre de taxes, et doivent respecter certaines normes – j'en sais quelque chose puisque c'est l'histoire de ma famille.
Le deuxième est celui de la traçabilité, et je voudrais en donner un exemple. L'usage du diméthoate, utilisé principalement pour traiter les cerises et les tomates, est interdit en France depuis quelques années. Or dans le sud de la France, on vend au déballage des tomates et des cerises venant d'Italie, d'Espagne ou de Turquie, pays où ce traitement est autorisé.
Je demande simplement que nous soyons cohérents lorsque nous imposons au petit producteur du coin des règles qui n'existent pas chez nos voisins européens.