Cet amendement porte sur les vins et eaux-de-vie AOC mais pourrait concerner toutes les AOC de France. Notre pays compte 561 AOC qui font la fierté et la renommée de la France dans le monde. Nous savons tous ici le travail et le savoir-faire requis pour produire et mettre sur le marché ces fleurons de notre vignoble et de notre gastronomie, sur la base de cahiers des charges très exigeants.
Il est insupportable de voir se développer des pratiques commerciales déloyales, qui affaiblissent la notoriété de nos AOC et dévalorisent la notion même d'effort pour atteindre l'excellence. Non, une AOC n'est pas gratuite et, non, elle ne peut pas être offerte. La qualité et le terroir ont un prix, celui du travail des hommes et des femmes, celui des territoires. Nous ne pouvons pas continuer à rester les bras croisés pendant que nos vins – mais aussi nos fromages, nos viandes et nos fruits – sont bradés à vils prix, utilisés comme produits d'appel dans le seul but d'attirer le chaland dans les rayons. Ces pratiques détruisent l'image de nos AOC et le revenu de nos agriculteurs. Cela vaut d'ailleurs aussi pour nos indications géographiques protégées – IGP – et nos signes officiels de qualité.
Préservons ensemble l'exception agriculturelle française en comblant dès à présent cette lacune législative. C'est le sens de cet amendement à la gloire des terroirs de France.