C'est tout de même incroyable que ce soit ceux qui sont les plus en difficulté, les plus modestes, qui fréquentent le moins la restauration collective. J'ajoute que le phénomène est encore plus criant dans les collèges en réseau d'éducation prioritaire – REP – , où 75 % des élèves issus de familles défavorisés ne déjeunent jamais à la cantine car les parents n'en ont pas les moyens. On ne peut envisager de réponse au problème du coût par une augmentation du prix. Face à une telle situation qui soulève, on le voit bien, de vraies interrogations, il faut réfléchir aux réponses à apporter. Le Gouvernement doit mettre sur la table des propositions pour que l'accès à une alimentation de qualité pour tous les élèves soit un droit effectif et tangible. Soyons clairs : il s'agit de mettre aussi sur la table un peu de grisbi.