… pour que les collèges – dont nous avons la charge en tant que conseillers départementaux – puissent s'approvisionner en produits locaux et de qualité. Mais si nous avons pu le faire, monsieur le ministre, et en l'absence de toute loi, c'est parce que le conseil départemental est aux deux bouts de la chaîne : d'une part, il connaît le potentiel des agriculteurs et des terroirs du département – la chambre d'agriculture est partenaire dans la plate-forme Agrilocal01 – ; d'autre part, il est en capacité de maîtriser l'impact de sa politique aussi bien sur ses finances que sur les familles. Je rappelle que c'est le conseil départemental qui fixe les tarifs des restaurants des collèges et aussi, on n'en n'a pas assez parlé, les prix de journée des maisons de retraite publiques et des EHPAD – établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes. Or votre article est à l'opposé de cette démarche : vous imposez d'en-haut, de Paris, une politique d'approvisionnement uniforme, sur tout le territoire, appliquée de façon identique. Il faut au contraire tenir compte des spécificités agricoles locales et des incidences financières pour les familles. C'est localement, à partir des territoires, et non pas de Paris, qu'on pourra faire manger bon et pas cher.