En effet, dans les cliniques où l'on sert une meilleure alimentation, les patients restent moins longtemps. Il faut démontrer que mieux manger permet de faire des économies. Il y a des expérimentations à mener en la matière, et il me semble que l'on pourrait aller dans cette direction.
Enfin, M. Garot l'a dit, il n'y aura pas de bien manger sans éducation. Or, aux États généraux de l'alimentation, ce qui a manqué, c'est la présence de représentants du ministère de l'éducation nationale. On ne les a pas assez vus dans les ateliers. Je l'ai dit lors de la discussion générale : dans les programmes scolaires, il faut mettre le paquet sur l'alimentation. Il faut en faire un acte républicain. Ce n'est pas la semaine du goût qui suffira : tant que l'on n'apprendra pas à nos enfants, dans le cadre des programmes scolaires, à manger, à lire une étiquette, à reconnaître la malbouffe, on n'y arrivera pas.
Regardez ce qui s'est passé avec le tri sélectif : on a appris aux enfants ce que c'était, ils sont rentrés à la maison et ce sont eux qui ont éduqué les parents ! On a obtenu des gestes de tri parce que les enfants ont montré à leurs parents ce qu'il fallait faire.