C'était une petite boutade, je voudrais être sérieux maintenant. On a passé beaucoup de temps à essayer de contourner les réglementations européennes, parce que l'on aimerait manger de la nourriture locale. Là, un travail exceptionnel de préparation a été fait pour rédiger un amendement sans, je vais le dire doucement, en parler à Bruxelles.
L'externalité environnementale, vous l'avez dit, revient à intégrer davantage les coûts de transport, les coûts environnementaux tel l'effet de serre, M. Chassaigne l'a évoqué. Engageons-nous sur cette voie. Notre disposition est fine et intelligente, elle contourne les obstacles européens et elle permet de faire exactement ce que vous cherchiez tous à faire tout à l'heure.
Par ailleurs, sur la définition des externalités, le président Fesneau a raison : si l'on peut préciser par décret quelques critères, tant mieux. Et que ferons-nous quand nous passerons un marché public ? Nous demanderons aux prestataires de nous les indiquer. « Vous voulez nous vendre de la viande argentine ? Eh bien, expliquez-nous combien cela coûte à l'environnement. ». Cela éduquera toute la filière, car lorsque l'on exige d'intégrer les externalités environnementales, les gens vont devoir les mesurer, les évaluer et les tarifer. Finalement, on laissera faire le travail à ceux qui doivent le faire, c'est-à-dire ceux qui vont acheter de la viande argentine ou des poulets brésiliens. C'est l'amendement le plus efficace pour obtenir exactement ce que l'on cherche tous à faire. Tous.