Je voulais tout d'abord vous remercier de m'avoir désignée comme présidente de la commission des affaires européennes et je mesure toute l'importance de la tâche que vous avez bien voulu me confier.
Mon histoire personnelle fait de moi une européenne convaincue. J'ai en effet la double nationalité française et allemande et j'ai toujours évolué dans un environnement européen. Comme chef d'entreprise, j'ai pu mesurer l'importance des échanges européens, mais plus encore comme responsable associative, j'ai pu m'engager pour faire progresser la construction européenne. J'ai été confrontée sur le terrain à la force de l'euroscepticisme et j'ai dû « mouiller ma chemise » si vous me permettez cette expression familière, pour convaincre nos concitoyens des atouts de l'Union européenne.
Je suis convaincue que, pour faire avancer l'Europe, il faut renforcer le noyau franco–allemand et faire oeuvre de pédagogie. Nos concitoyens doivent comprendre que l'Europe est au coeur de leur vie quotidienne et qu'elle peut leur apporter des progrès concrets. Ce changement d'approche sur les questions européennes a été un point central du programme du Président de la République et devra nous guider pour l'organisation de nos travaux.
Nous devons orienter notre travail sur ce qui a un impact dans nos circonscriptions comme la Politique agricole commune, les questions migratoires ou encore la sécurité et la lutte contre le terrorisme.
Les futures conventions citoyennes sur l'Europe devraient être l'occasion de mieux associer les Français aux enjeux de la construction européenne et permettre de fixer des priorités qui les mobilisent réellement. Nos concitoyens doivent se réapproprier l'Europe. Il nous faudra trouver le bon point d'équilibre entre trop ou pas assez d'Europe.
La commission des Affaires européennes doit avoir un rôle de vigie et être une médiatrice entre les institutions européennes et les institutions nationales pour nouer un dialogue constructif.
Nous serons également amenés à suivre au plus près les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne : nous devrons nous attacher à défendre les intérêts de notre pays dans les négociations en cours et à répondre aux préoccupations de nos concitoyens vivant outre-Manche.
Je réunirai le Bureau de la commission dès demain, afin de définir les priorités de travail de notre commission pour la prochaine session parlementaire ; le Bureau devra également se prononcer sur l'articulation du travail de la commission des affaires européennes avec celui des huit commissions permanentes.
Je souhaitais d'ores et déjà vous informer qu'après une première réunion de travail qui se tiendra la semaine du 10 juillet, notre commission entendra Mme Nathalie Loiseau, ministre auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargée des affaires européennes, le jeudi 20 juillet prochain à 10 heures.
Une audition de M. Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, est également prévue pour la semaine du 24 juillet.
Mes chers collègues, nous allons poursuivre l'élection du bureau (élection des vice-présidents, puis élection des secrétaires)