Le plan de progrès en question vise à faire prendre conscience – notamment dans les écoles et auprès des jeunes publics – que l'acte de se nourrir est un acte important. La question de l'éducation à la nutrition est majeure. Le présent projet de loi, grâce à la trajectoire que vous lui donnez sur l'équilibre des relations commerciales et sur les questions de la nutrition et de l'alimentation, monsieur le ministre, produira un élan général, mais cessons d'édicter des orientations dans la loi ! Lorsque le prochain projet de loi sur ce sujet sera examiné, cher Guillaume Garot, il se trouvera certainement un député pour reprendre votre plan de progrès, et comme ils seront moins nombreux que nous et auront délaissé le développement territorial faute de cumuler les mandats – ils n'auront rien à faire sinon réfléchir, déposer des amendements et même les défendre le samedi, le dimanche, les jours fériés, le jour et la nuit – on n'en finira plus !
Ainsi, lors de l'examen du prochain projet de loi relatif à l'alimentation, un député dira que le plan de progrès est excellent mais qu'il faut lui assigner des objectifs plus contraignants, au motif qu'on a progressé un peu mais qu'il faut faire encore mieux.
Non, il doit a avoir une responsabilité globale, dans les grandes villes comme dans les territoires ruraux ! Il faut mener la population française vers des objectifs partagés, mais sans réglementer et administrer systématiquement. Comme disait Georges Pompidou, cessons d'emmerder les Français !