Vous faites dire à l'amendement ce qu'il ne dit pas. À plusieurs reprises, nous avons réaffirmé notre attachement à la politique agricole commune. Nous sommes d'ailleurs très inquiets de la manière dont le Président de la République, loin de la défendre, l'a remise en cause et fragilisée. Il a même obligé son ministre de l'agriculture à corriger le tir, ce qui nous semble assez intéressant…
Selon nous – nous y reviendrons en défendant d'autres amendements – , les produits issus de l'agriculture ne sont pas des biens de consommation comme les autres, puisqu'ils déterminent la souveraineté des peuples – pas seulement le nôtre – et la sécurité alimentaire des populations.
L'amendement ne constitue pas une injonction à négocier. Il s'inscrit dans l'esprit de l'article : à l'heure où l'on promeut l'indépendance alimentaire de la France à l'international, notamment en préservant son modèle agricole, nous plaidons pour que les principes de souveraineté et de sécurité alimentaires soient consubstantiels à cette promotion.