Soit nous décidons de donner des leçons au monde entier, soit nous adoptons une logique adulte et responsable pour engager des négociations, d'égal à égal, et intégrer les enjeux environnementaux et sanitaires du XXIe siècle. Soit on ne donne pas le choix en imposant notre modèle, soit on se comporte en adulte.
Venons-en au CETA, négocié sous les deux majorités précédentes. Lancé sous l'UMP, il a été poursuivi par les socialistes ! Je reconnais que les négociations, menées en catimini, ont manqué de transparence à l'égard des parlementaires et ont négligé les questions environnementales. Mais qu'avons-nous fait, depuis ? Nous avons engagé la discussion avec le Gouvernement pour qu'un débat ait lieu au Parlement – je pense que ce sera le cas – et que soit mis en place un véritable plan d'action, qui intègre les considérations environnementales.
Vous avez raison, le CETA est maintenant en place depuis le 21 septembre, comme prévu, de manière transitoire, jusqu'à la validation par tous les parlements nationaux.
Depuis cette date, nous avons doublé nos exportations de fromages au Canada, et nous avons limité le quota d'importation de viande bovine. C'est grâce à un tel commerce extérieur que nous avons pu, au bout de dix ans, revenir à une balance extérieure positive. L'industrie agroalimentaire française est l'un des trois premiers soldes positifs, en France, depuis des décennies.