Dès maintenant, nous pouvons l'inscrire dans la loi. Ayant déposé un amendement quasiment similaire – l'amendement no 1992 ; je ne sais pas pourquoi ils n'ont pas été examinés en discussion commune – , nous venons en évident soutien à cette proposition du groupe Nouvelle Gauche : il faut sortir les aliments et l'agriculture de cette machine qu'est la mondialisation.
Cela ne signifie pas que nous nous fermons au monde et que nous voulons vivre en autarcie, comme nous l'entendons de façon systématique. Cela veut dire que nous pensons qu'il existe d'autres formes de liaisons commerciales que celles faisant de la concurrence et de la compétitivité la vertu suprême. La coopération peut exister entre les pays, notamment sur le plan agricole. Je soutiens donc cet amendement du groupe Nouvelle Gauche qui, je le pense, fera de même sur l'amendement no 1992 – ayant lu les deux, je ne leur trouve pas de grosses différences.
Pour mémoire, Nicolas Hulot, aujourd'hui ministre du Gouvernement, avait signé en 2016 une tribune dans Libération demandant la reconnaissance d'une « exception agriculturelle dans le commerce mondial ». Il me semble nécessaire ce soir de passer aux actes, c'est-à-dire d'inscrire ces quelques mots dans la loi.