Je veux à mon tour, au nom des députés communistes, soutenir cet amendement puisque nous en avons déposé un semblable, qui sera examiné un peu plus tard – il n'a pas été classé au même endroit, pour des raisons qui m'échappent. Les arguments développés par Dominique Potier sont vraiment pertinents, de même que l'argument complémentaire apporté par M. Ramos sur la variable d'ajustement des traités internationaux. Tout cela doit, à mon avis, emporter le consensus dans cette assemblée.
J'ajoute un argument supplémentaire : nous avons, et cela fait la fierté de la France, reconnu depuis longtemps une exception dans le domaine culturel. La reconnaissance de cette exception n'interdit pas à la France d'être à l'offensive – je pense notamment au secteur cinématographique – , y compris au plan international, au plan commercial. Cette reconnaissance de l'exception n'est pas un obstacle aux échanges, mais constitue simplement une manière de réaffirmer que l'agriculture, les produits issus de l'agriculture, les enjeux liés à l'agriculture – santé, sécurité alimentaire, souveraineté alimentaire – sont des éléments consubstantiels à l'existence même de l'État, de la nation, de la souveraineté. Tel est le sens de ces amendements.