Je voudrais aller dans le sens de Mme Toutut-Picard. Les pouvoirs publics ne peuvent pas rester absents du débat relatif à la protection de la biodiversité. De ce point de vue, on ne peut que favoriser des pratiques culturales de conservation, qui permettent de limiter le recours aux produits phytopharmaceutiques et aux engrais. Vous parlez du glyphosate, mais l'agriculture de conservation en emploie 0,7 à 1 litre à l'hectare au lieu de 5 ou 6 litres.
Aujourd'hui, il faut trouver des alternatives qui conviennent aux agriculteurs tant sur le plan économique que sur le plan agronomique, en particulier en ce qui concerne la conservation des sols. Rappelons que dans les grandes régions céréalières, une parcelle qui comptait à l'origine 500 kg de vers de terre à l'hectare en compte 2 000 kg à l'hectare au bout de deux ans en agriculture de conservation. De tels éléments montrent qu'elle permet d'améliorer non seulement la conservation des sols, mais également la biodiversité.
Voilà pourquoi je compte sur l'agriculteur qu'est notre rapporteur pour soutenir cet amendement.