Je tiens à dire à François Ruffin que, pour quelqu'un qui se décrit souvent – avec humilité – comme néophyte, découvreur, journaliste, enquêteur sur ces sujets, il a bien compris la voie que je propose. J'entretiens un dialogue assez approfondi avec la Fédération nationale d'agriculture biologique des régions de France, France Nature Environnement et de nombreux acteurs comme l'INRA et des opérateurs industriels, que je n'aime pas citer. Tous sont passionnés par l'idée d'un label public et sont un moteur de changement de notre économie.
Le débat porte sur la norme publique. On ne peut pas laisser au secteur privé le soin de dire ce qui est bon et ce qui est mauvais. Il incombe à la puissance publique de le dire, de façon démocratique et scientifique. Or, par le biais d'un décret, le Gouvernement aura toute la liberté de définir la HVE. Si vous voulez y inclure ce que vous avez mentionné, vous le pourrez, monsieur le ministre.
Aucun acteur de l'agroécologie ne peut y voir un handicap. Même les acteurs de la filière bio considèrent que l'existence d'étapes intermédiaires permettant d'amener à l'agriculture bio, ou du moins à des pratiques vertueuses pour l'environnement et reconnues par les citoyens, est positive. En effet, nous visons à faire de la société, de façon authentiquement libérale au sens philosophique du terme, un moteur du changement.