Madame la députée, vous venez de faire référence, si je ne m'abuse, à la proposition de loi défendue sous la législature précédente par Mme Michèle Bonneton. Nous avions en effet travaillé sur l'interdiction de la publicité à certaines heures, pendant les programmes destinés aux enfants. J'entends les arguments des uns et des autres, que je respecte bien sûr totalement, et je rends hommage à Mme Petel pour le travail qu'elle a engagé. Cela étant, nous avons besoin d'un texte qui marche bien sur ses deux jambes. Aujourd'hui, le CSA travaille avec les industries de l'agroalimentaire sur les contenus, établit un filtre, conformément à son rôle de régulateur, sans que nous ayons besoin d'inscrire des dispositions par trop contraignantes dans la loi. Si vous adoptiez un amendement du type de ceux qui sont présentés aujourd'hui, les messages publicitaires pour un certain nombre de marques, de produits seraient interdits à la télévision, mais nous les retrouverions sur internet. Or, nos savons que les ados, les pré-ados regardent beaucoup plus de contenus sur les tablettes et les ordinateurs que sur la télévision hertzienne. J'entends les arguments de Mme Petel, mais nous n'avons pas la capacité, à l'heure actuelle, de réguler ce secteur comme il le faudrait. C'est un travail que nous avons à mener, mais il faut aussi que nous régulions internet ensemble, de manière à ce que les choses avancent de manière équilibrée.