Mon général, je souhaite revenir sur un point que vous avez abordé : l'origine de l'approvisionnement. Vous avez précisé que le code des marchés publics permettait de passer des marchés de gré à gré, rapidement. Cela pose la question de l'approvisionnement, notamment auprès de PME françaises qui se plaignent parfois de ne pas être retenues voire même sollicitées. Je pourrais citer l'exemple des couteaux de Thiers, ville située dans ma circonscription. À plusieurs reprises, des chefs d'entreprise m'ont dit qu'ils n'étaient pas en mesure de répondre aux appels d'offres dans la mesure où ceux-ci étaient globalisés. De tels appels d'offres réunissent, dans une même procédure, des produits très différents, ce qui ne permet pas aux PME françaises de répondre aux demandes du ministère des Armées. Quelle politique pourriez-vous mettre en oeuvre à cet égard ?
Par ailleurs, je pense qu'il est extrêmement important de disposer d'une autonomie d'approvisionnement. Une telle question se pose dans le domaine des munitions. Hier, nous avons ainsi appris que le groupe Vallourec de Tarbes était repris par le groupe industriel Altifort, présent dans le secteur de la mécanique et des fluides. Est-ce que le savoir-faire de l'entreprise Vallourec, notamment dans le domaine du corps de munitions de 155 mm, de 120 mm Leclerc ou mortier, sera maintenu et permettra de conserver une production française ?