Beaucoup de choses ont été dites, par un grand nombre d'intervenants, que j'ai écoutés avec attention. Cela témoigne de l'importance de la question, et aussi du fait que nous avons tous pris conscience que la santé est une priorité pour nos concitoyens et pour notre société.
Je me félicite que cette question de la santé fasse le lien entre les agriculteurs, les consommateurs et les citoyens. Il importe en effet, pour trouver de vraies réponses, de traiter la question de la santé d'une manière globale, c'est-à-dire envisageant ensemble la santé de la planète, celle du vivant et celle des humains. C'est le seul moyen de préserver notre système de santé français, fondé à la fois sur le préventif et le curatif. C'est le seul moyen d'assurer la cohérence au travail qu'accomplissent ensemble, de manière responsable, l'exécutif et le Parlement.
J'interviens ici en tant que député de la nation. J'ai d'ailleurs apprécié que notre rapporteur rappelle que les agriculteurs qui siègent dans cet hémicycle, et ils sont assez nombreux, sont avant tout des députés de la nation. Je ne voudrais pas, en effet, que vous considériez que les agriculteurs qui s'expriment ici font preuve de corporatisme et qu'ils ne défendent que leurs intérêts. Ils ont juste leur mot à dire et je voudrais vous faire part, très simplement, de quelques réalités.
M. Jumel a dit tout à l'heure que les agriculteurs étaient prêts à s'engager – c'est un fait, et cela ne date pas d'hier : cela fait des décennies que nous nous engageons ! – mais il a ajouté qu'ils ne voulaient pas que cela leur coûte plus cher. Mais ce n'est pas le problème ! Cela nous est bien égal, que cela nous coûte plus cher ! Ce que nous voulons, c'est que le prix de nos produits soit rémunérateur et que le revenu des paysans soit assuré.