Le Gouvernement est bien évidemment défavorable à la suppression l'article 14, qui est un article très important. Nous devons continuer à le travailler, l'enrichir pour qu'il réponde mieux encore à l'objectif consistant à éviter toute incitation commerciale à utiliser des produits phytopharmaceutiques de manière inappropriée, de telles incitations pouvant de surcroît être aussi de nature à favoriser leur vente. Nous le faisons pour des raisons de santé publique et pour protéger notre environnement. Diminuer leurs usage est essentiel.
Je prendrai un exemple : le plan Écoantibio. Voilà un plan qui avait permis, il y a quelques années, de réduire de 37 % en cinq ans la consommation d'antibiotiques à destination animale alors que l'objectif initial était de 25 %. C'est toute la profession qui en avait nettement diminué l'usage. La baisse avait même atteint 80 % en trois ans pour les antibiotiques d'importance critique. Et on avait constaté que les animaux n'étaient pas plus malades et que les techniques d'élevage s'étaient considérablement améliorées.