Personne ne remet en question l'équité et la qualité de l'information diffusée par la structure nationale qu'est l'ONISEP. Elle devra toujours conserver les moyens d'être alimentée par sa base. Il n'est aucunement question de tuer l'ONISEP, un établissement public que de nombreux pays nous envient pour la qualité des informations qu'il diffuse.
L'objectif est plutôt d'outiller les régions en matière d'information locale et afin qu'elles puissent exercer cette mission d'orientation. Les personnels auront le choix de rejoindre ou non la collectivité territoriale, et certains agents des DRONISEP conserveront leur mission de veille et de transmission d'informations à l'ONISEP.
Ensuite, il est prévu qu'une convention-cadre nationale soit déclinée dans toutes les régions académiques. Ainsi, l'État encadrera l'action des régions en matière d'orientation pour veiller à ce que des exigences communes soient respectées en toute équité d'une région à l'autre.
Concernant les CIO, nous voulons améliorer la qualité de l'accompagnement et la performance du parcours Avenir – en tant qu'ancienne cheffe d'établissement, je suis bien placée pour en parler –, encore trop aléatoires car elles dépendent de l'implication et du volontarisme des enseignants, du chef d'établissement, du professeur documentaliste ou du conseiller principal d'éducation et de leur capacité à nouer des partenariats et à mobiliser des entreprises ; j'y ajoute, à l'intention de M. Le Bohec, l'action des comités locaux école entreprises (CLEE). C'est l'information sur la recherche de partenariats avec les entreprises que la région pourra offrir aux établissements, dans le cadre de présentations de métiers par exemple. Il me semble donc très utile que la région ait la possibilité de mettre un pied dans les établissements scolaires pour dynamiser la connaissance qu'ils ont du monde économique.
En revanche, sur l'autre versant de l'orientation qu'est l'accompagnement, il se trouve des établissements qui ont décidé de payer des coaches extérieurs, ce qui est très inquiétant. Il faut que cette mission d'accompagnement soit mieux assurée. Si les psychologues de l'éducation nationale peuvent consacrer un peu plus de temps aux établissements, toute la communauté scolaire en sera très contente. Il ne s'agit évidemment pas de fermer les CIO. Cette mesure n'est d'ailleurs pas prévue dans le projet de loi. J'ai conscience qu'il faut prendre en charge certains publics particuliers comme les primo-arrivants. Il faut poursuivre la restructuration de la carte des CIO et accroître le temps de présence des psychologues de l'éducation nationale dans les établissements. Je suis consciente de ces questions sur lesquelles j'ai été alertée lors des auditions. En conséquence, j'émets un avis défavorable aux deux amendements.