Monsieur le ministre, je voudrais prendre la parole à plusieurs titres, et d'abord parce que j'ai fait carrière comme directrice d'hôpital.
À ce titre, j'ai malheureusement eu l'occasion d'assister aux grandes crises sanitaires que furent le sang contaminé, puis l'amiante. Or, en mon âme et conscience, j'ai vraiment la certitude personnelle qu'il ne peut plus y avoir de doute sur le lien de causalité entre les problèmes pathologiques constatés et l'exposition aux produits phytopharmaceutiques.
Et, toujours en mon âme et conscience, je veux prendre ce que je considère être ma responsabilité de députée, car j'estime que c'est notre devoir de députés que d'anticiper ce qui pourrait devenir une grave crise financière, éthique et gouvernementale. Nous nous devons de réparer les dommages qu'ont subis nos agriculteurs, car c'est collectivement que nous avons décidé que notre agriculture devait devenir industrielle grâce aux produits phytopharmaceutiques. Collectivement, nous avons aujourd'hui le devoir d'essayer de réparer toutes les erreurs passées.