Il s'agit d'un amendement formidable, auquel souscrivent des députés siégeant sur l'ensemble des bancs de notre hémicycle. Il existe bien un problème de santé publique et de distorsion de concurrence. Le rapporteur lui-même reconnaît qu'il y a des trous dans la raquette et M. le ministre nous dit qu'on ne peut pas détecter certaines molécules – ce qui est vrai – et qu'il faut donc s'en remettre à la réciprocité. Or vous savez bien que qu'avec certains pays, cette réciprocité est actuellement illusoire : il n'y a donc pas seulement des trous dans la raquette de cette démonstration, mais des trous dans les frontières, dans la sécurité alimentaire.
Je comprends donc bien que, tel qu'il est présenté sur les différents bancs de notre assemblée, cet amendement ne soit pas la réponse absolue à la question posée – et, de fait, ce n'est pas la réponse unique – , mais c'est l'un des éléments qui permettraient de progresser et, à cet égard, il importe de pouvoir l'adopter, car il s'agit là d'un enjeu important, non seulement pour le monde agricole, mais aussi pour la santé de nos concitoyens.
Enfin, puisqu'un bon « tiens » vaut mieux que deux « tu l'auras », je préfère qu'on acte dès aujourd'hui certains éléments, plutôt que d'attendre, même si vous y travaillez, d'hypothétiques résultats à venir à l'échelle européenne.