… et je n'étais pas tout seul. Que la majorité et le Président Macron aient promis cette mesure n'est pas un argument suffisant pour me faire changer d'avis.
Je vois bien les doutes qui peuvent apparaître, car j'ai écouté les interventions mettant l'accent sur le manque d'évaluation des conséquences de cet article, ce reproche pouvant m'être adressé quand, avec d'autres, j'ai déposé cet amendement à l'occasion de l'examen des différentes lois agricoles.
Pour autant, je ne voterai pas la suppression de l'article 15. Je crois en effet que les pratiques doivent évoluer. Cela prendra du temps, ce sera compliqué et cela requerra une évolution importante des agriculteurs et une prise de conscience qui sera progressive, d'autant plus que les résultats seront longs à obtenir. L'Institut national de la recherche agronomique – INRA – me disait que l'on ne pourrait pas mesurer de progrès quatre ou cinq ans après l'adoption de pratiques différentes. Cela ne pourra pas se voir tout de suite, y compris sur le sol. Tout cela demandera du temps, mais je crois qu'il faut engager cette nouvelle période.
Celui qui vient donner des conseils poussera évidemment à une forme de consommation. Cela me semble évident, on ne peut pas le nier.