Je peux comprendre la logique de l'amendement : on a besoin de loger des gens en urgence, de faire de l'hébergement social ; il faut trouver des solutions, et celle que propose notre collègue va dans le bon sens.
Mais en faisant cela dans les QPV, on aggrave la ghettoïsation. C'est pourquoi, je le répète, il faut une contrepartie. Cet hébergement d'urgence, même temporaire, qui peut durer deux mois, trois mois, six mois, concerne dans certains cas des familles, comme vient de le dire notre collègue Lagarde ; leurs enfants vont être scolarisés dans les communes concernées et les services sociaux vont y être mis à contribution. C'est bien normal, et la quasi-totalité des maires accueille ces enfants.
Mais puisque vous refusez notre sous-amendement, monsieur le rapporteur, monsieur le ministre, vous considérez qu'en QPV, dans des communes où il y a déjà des familles nombreuses en difficulté, le maire n'a pas son mot à dire. On va donc concentrer une fois de plus les populations les plus fragiles au même endroit.
Ce n'est pourtant pas moi qui dis qu'il faut arrêter de ghettoïser ces quartiers : c'est le Président de la République – j'étais mardi dernier à l'Elysée.