Encore un mot pour défendre l'excellent amendement dont Mme Le Grip est la première signataire. Comme M. Peu et M. Lagarde, je considère qu'il traite d'une fonction régalienne. Je regrette que le ministre et le secrétaire d'État aient balayé cette demande comme, il y a quelques jours, ils ont balayé le rapport Borloo.
En l'espèce, je ne parle pas pour mon département. Dans le territoire de Belfort, la vacance du logement social permet de loger – sans tricher – les instituteurs, les militaires, les policiers, les greffiers et, peut-être un peu moins souvent, les juges. Mais il ressort des propos de mes collègues de Seine-Saint-Denis qu'un vrai problème se pose dans certains quartiers. Si l'on veut avoir des enseignants qui ont envie d'aller dans les quartiers défavorisés, dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, et d'y rester, il faut quand même faire un geste !
Je rappelle que le pouvoir d'achat de ces personnels n'augmente pas et que ceux-ci – je pense notamment aux enseignants – exercent dans des conditions que je qualifierai, pour rester poli, de très difficiles. L'État peut au moins rédiger un rapport pour savoir comment et dans quelles conditions on les loge, et si l'on peut mieux faire !
Considérez cet amendement comme un amendement d'appel afin que nous puissions faire le point tous ensemble – à votre initiative, monsieur le ministre, puisque vous allez commander ce rapport – et prendre rendez-vous dans un an, pour examiner la manière dont on peut améliorer le dispositif qui permet de loger les fonctionnaires dans certains quartiers. Je ne comprendrais pas que la majorité ne réponde pas à cette demande.