Avec cet article, nous pouvons prendre date. Les travaux en commission ont souligné l'importance d'un volet relatif à la qualité de l'air, qui manquait singulièrement dans le texte initial. Je rends ici hommage au président de la commission des affaires économiques, que je ne connaissais pas, puisque j'appartiens à une autre commission.
La qualité de l'air est un sujet essentiel : dans certains secteurs, 30 % à 50 % des émissions de polluants proviennent des logements, et notamment du chauffage. Nos successeurs débattront certainement de la climatisation ; mais à chaque jour suffit sa peine : occupons-nous déjà du chauffage.
Je mène ce combat de la qualité de l'air depuis plus de dix ans : un combat pour plus de confort, parce qu'être chauffé correctement, ni trop ni trop peu, est un vrai confort ; un combat pour ne pas chauffer inutilement l'extérieur, ce qui permet d'économiser de l'argent ; un combat pour ne pas émettre de polluants, et notamment pas de particules fines.
Il y a dix ans, c'était les débuts de la sensibilisation ; nous rencontrions beaucoup d'incompréhension, et nous étions souvent montrés du doigt lorsque nous disions que brûler du bois humide dans une cheminée ouverte, y compris dans les pays de Savoie où la cheminée fait partie de notre culture – dans certains départements de montagne, il n'existe pas de maison ou d'appartement sans cheminée – , n'était pas une bonne idée.
Après la période de sensibilisation est venue la période des aides publiques destinées à permettre à nos concitoyens de passer des foyers ouverts à des foyers fermés.
Il est temps d'ouvrir une nouvelle ère, département par département, et sans doute d'utiliser des méthodes plus sévères pour préserver la santé publique et diminuer les émissions de particules fines.
Nous aurons l'occasion d'en reparler dans la discussion des amendements à cet article 21, mais je tenais à dire ces quelques mots en ouverture du débat.