La qualité de l'air que nous respirons dans nos logements est un enjeu majeur de santé publique et de bien-être, car nous passons plus de 80 % de notre temps à l'intérieur. Cela signifie que nous sommes exposés de façon prolongée aux polluants présents dans l'air de nos bâtiments. Or la pollution de cet air intérieur est malheureusement avérée : un logement sur quatre est fortement pollué. Le nombre des pathologies respiratoires, telles que l'asthme et les allergies, s'élève à 28 000 cas par an en France.
Cette pollution résulte de facteurs multiples : nos usages, l'ameublement, les matériaux du logement, le comportement humain, les sols ou l'eau.
Il s'agit d'une pollution complexe et invisible, appelant une prise de conscience collective et une politique globale volontariste adaptée.
Un observatoire de la qualité de l'air intérieur existe déjà. Dans cet amendement, je propose de lui donner une valeur juridique pour qu'il soit connu et reconnu et qu'il puisse être saisi par les institutions soucieuses de la qualité de l'air intérieur. Cet organisme doté de missions clarifiées permettra d'améliorer notre connaissance des polluants et ainsi de mieux les combattre. Il devra favoriser une politique globale de lutte pour la qualité de l'air intérieur à l'échelle de la société et de l'individu. Il s'agira d'agir tant au niveau des émissions de polluants que sur les moyens d'aération permettant de dissiper et de limiter leur concentration résiduelle. Cet observatoire contribuera à la diffusion de l'information et des bonnes pratiques indispensables à la responsabilisation de chacun. Enfin, il pourra apporter un appui technique aux institutions soucieuses de la qualité de l'air intérieur.