Car il faut construire, bien sûr, mais aussi gérer au quotidien. Cette dimension humaine doit être prise en considération dans la diversité des territoires.
Dans un grand nombre de territoires, il est certain – vous l'avez dit avec courage, monsieur le ministre, y compris devant l'Union sociale pour l'habitat, y compris devant des salles agitées – qu'il faut savoir se réunir au lieu de se regarder le nombril et de penser que tout continuera comme avant. Comme dans Le Guépard, il faut que tout change pour que rien ne change, mais il faut surtout que rien ne change : c'était bien la volonté de certains organismes désireux de rester isolés, esseulés.
Dans d'autres territoires, en revanche, il n'en va pas de même. Monsieur le ministre, vous avez été suffisamment longtemps sur le terrain, dans la région Auvergne, et, au Sénat, l'un des représentants de la diversité des territoires, pour le savoir : « selon que vous serez puissant ou misérable… », selon qu'un territoire est petit ou gros, métropolisé ou non, en montagne ou en plaine, l'action, le jugement, la réussite, l'efficacité des bailleurs sociaux ne peut pas être jugée à la même aune, celle de la taille et elle seule.