De nombreux amendements portent sur ce sujet. M. Peu a parlé des petites activités ou des activités connexes – je ne sais plus si c'est l'expression qu'il a utilisée. En l'occurrence, la loi prévoit déjà que, si l'activité de syndic représente moins de 30 % de son chiffre d'affaires, le bailleur social peut l'exercer directement.
Tout le problème vient de ce fameux SIEG, qui nous oblige à vérifier que toutes les aides au logement servent bien à aider nos concitoyens à se loger, et non à autre chose. Cette contrainte, dont je me serais bien passé, s'impose à nous tous, d'autant qu'il s'agit d'une contrainte communautaire.
Le projet de loi vise à étendre le champ des activités des bailleurs sociaux – je ne voudrais pas que nos débats laissent supposer autre chose. C'est une véritable avancée. Parallèlement, nous avons des obligations, notamment celle du SIEG qui impose la création de filiales. Sur ce sujet, il y a un vrai débat : toutes ces nouvelles activités doivent-elles toujours être filialisées, ou peuvent-elles passer dans des comptabilités nouvelles telles que celle que vous avez évoquée, monsieur Lagarde ? Je précise toutefois que tous les bailleurs ne sont pas passés à la comptabilité privée.
Il s'agit de préciser les critères permettant de cloisonner, soit par la création d'une filiale, soit dans le cadre d'une autre activité dissociée, y compris comptablement. Personne ne pourra alors nous reprocher que cette activité est financée par les aides au logement. On évitera ainsi les recours et les amendes. Mais, tant qu'on n'aura pas réussi à l'écrire dans la loi, on ne pourra que rester dans l'hypothèse de la filialisation. Nous y travaillons en ce moment pour parvenir à une solution au cours de la navette.