Monsieur le secrétaire d'État, nous nous comprenons assez bien d'habitude, mais pas cette fois. Permettez-moi de citer un exemple de carence du secteur privé : on ne trouve pas d'opérateur privé pour une opération de résorption d'habitat insalubre, qu'il s'agisse d'ingénierie, de plan d'aménagement, de structuration de l'espace, de la prise en compte de la dimension sociale pour reloger les familles concernées. Certes, on peut trouver des entreprises qui exécuteront les travaux d'assainissement, mais, entre l'initiative publique – mairie ou État – et l'étape finale des opérateurs de travaux publics, il n'y a personne. Il est alors proposé de créer une filiale. J'ajoute que celle-ci pourrait être une société d'économie mixte créée à l'initiative de la commune. L'État a accompli son travail.
En l'occurrence, il me semble normal qu'une société HLM confrontée à une carence du secteur privé puisse créer une filiale. L'exemple le plus précis est la mise en place d'associations dans le logement social pour accompagner les personnes handicapées dans le cadre du réseau de la mobilité sociale, plus globalement pour prendre en compte de grands malheurs dans les HLM : une filiale a été créée pour la prise en charge directe. Cependant, quand il n'y a pas de problème de carence, je ne vois pas pourquoi vous voulez imposer à l'organisme de créer une filiale pour des raisons purement comptables. Vous devriez nous écouter et voir comment améliorer le dispositif dans le cadre de la navette. Si vous dites que c'est ce que vous allez faire, je retire mon amendement car je vous ferai confiance.