Selon une note de la compagnie européenne d'intelligence stratégique, en 2016, de nombreuses applications relatives à l'administration et à la gestion sont passées dans le cloud privé du ministère de la Défense. Lorsque ladite note a été rédigée, l'usage du cloud se limitait à ce travail administratif et n'était pas exploité sur les théâtres d'opération. Pouvez-vous nous dire ce qu'il en est aujourd'hui ? Pouvons-nous imaginer, à moyen terme, que nos forces armées déployées sur le terrain aient la possibilité de toutes se connecter à un « cloud tactique » leur permettant d'échanger des informations et d'avoir rapidement accès à une grande quantité d'informations ? Une telle avancée technologique leur octroierait plusieurs avantages substantiels, notamment un accès et un partage de l'information accrus, une meilleure interopérabilité et, enfin, un risque de perte de données amoindri dans le cas de destruction de matériel ou de mort d'un soldat.
Cela pose bien évidemment un certain nombre de questions : comment maintenir un contact réseau permanent entre des troupes éloignées de plusieurs centaines voire milliers de kilomètres ? Comment faire en sorte que les forces demeurent opérationnelles même une fois déconnectées ? Et enfin, comment se prémunir contre l'interception et le vol de données par l'ennemi, qui voudrait, par exemple, s'informer sur la disponibilité de nos munitions ?