Ce matin, en gare de Valence TGV, nous avons rencontré deux enseignants du lycée professionnel de Montélimar qui préparent des jeunes au brevet de technicien supérieur (BTS) de maintenance nucléaire. Ils nous ont expliqué leurs difficultés à placer ces jeunes en stage dans des entreprises. Aujourd'hui, l'Éducation nationale paye les formations de jeunes qui souhaitent travailler sur un site nucléaire. Ces jeunes sont là pour apprendre. Il suffit de leur ouvrir les portes d'une entreprise, et que quelqu'un les compagnonne pour leur transmettre le métier. Ces enseignants ont évoqué le site de Cruas, à proximité de Montélimar. Sur une dizaine d'étudiants à placer, ils n'ont reçu que trois réponses favorables. Les sept autres se demandent s'ils ont choisi la bonne orientation alors que nous avons besoin de main-d'oeuvre pour le grand carénage ou le démantèlement, une activité à part entière et dont les enjeux sont considérables en termes de volumes de déchets et de respect de l'environnement ; ils ne pourront être laissés à des travailleurs détachés, à moins que l'on nous dise qu'ils sont plus compétents que nous.