Il serait prétentieux de vous apporter des réponses ; en revanche, nous vous présentons des propositions ou des idées à étudier, de manière à travailler ensemble.
Rappelons quel est notre objectif : nous voulons que la population soit en bonne santé, et que les personnes qui sont atteintes de pathologies soient bien soignées. Notre objectif n'est pas que les professionnels de santé « fassent du chiffre ». Il faut revenir aux origines de notre système de santé.
Depuis trop longtemps, on s'est concentré sur une rémunération à l'acte. Je suis d'accord avec vous : les 25 euros que reçoit aujourd'hui le médecin généraliste sont dérisoires ! Un plombier prend beaucoup plus. Cependant, nous devons nous interroger sur la valeur de chaque acte : pour prendre la tension et faire un certificat d'aptitude physique, cette somme est bien suffisante, mais non pour une consultation longue qui nécessite un suivi et une attention particulière. Il faut donc examiner les actes de manière beaucoup plus précise.
Nous sommes d'accord avec ce qu'ont dit nos amis de l'UFC : la rémunération doit reposer sur plusieurs bases. Comme on l'a dit, on constate le vieillissement de la population, l'importance croissante des maladies chroniques, lesquelles nécessitent un accompagnement, un suivi au long cours, qui doit être rétribué autrement que par la rémunération à l'acte. On peut ainsi envisager une rémunération forfaitaire, sur des critères de qualité et d'efficience. Les acteurs doivent se coordonner et chacun doit faire des efforts. L'évaluation doit porter sur ces parcours et sur leurs résultats, et non sur les individus. C'est l'avenir de notre médecine, et c'est aussi celui des médecins et des professionnels de santé. Chacun doit jouer le jeu. Les réformes sont nécessaires, et la rémunération doit reposer sur des critères de qualité, de performance et d'efficience.