La question de la mobilité se pose à plusieurs niveaux. Tout d'abord, pour que les personnes se rendent chez les médecins, des transports accessibles sont nécessaires. C'est pourquoi je disais que la question des déserts médicaux impose de réfléchir à l'aménagement du territoire.
La pénurie de transports sanitaires adaptés constitue également une difficulté. En particulier, les véhicules sanitaires actuels ne permettent pas d'emporter un fauteuil roulant électrique, ce qui implique que les personnes handicapées restent sur un brancard toute la journée lorsqu'elles se rendent par exemple en hospitalisation de jour. Nous demandons donc que les flottes de transports sanitaires comportent obligatoirement des transports pour personnes à mobilité réduite (TPMR), ou qu'il soit possible de passer une convention avec des prestataires de transports adaptés pour qu'ils puissent assurer le transport sanitaire.
Enfin, ces transports sanitaires ne sont pas remboursés pour tous les soins. Ils sont remboursés pour les personnes qui souffrent d'une affection de longue durée (ALD), mais pas pour faire des soins bucco-dentaires ou une mammographie.
Il me semble en effet que la question de la nomadisation recouvre notamment les difficultés que peuvent rencontrer les patients pour se déplacer.