Pour ma part, je pense que la télémédecine est un remarquable outil, mais qu'elle doit rester un appoint pour les professions médicales ou paramédicales. Ensuite, il faut se méfier des nombreuses applications qui voient le jour dans le domaine médical : on doit s'assurer qu'elles soient techniquement fiables et qu'elles rendent le service pour lequel on paye, car ces services ont toujours un coût.
Comme vous l'avez dit, la formation des médecins évolue, notamment avec les stages de médecine générale, ce qui est très positif. Cependant, nous devons chercher à comprendre pourquoi il y a une crise de la médecine libérale à l'issue de cette formation. Il y a quelque chose qui cloche en termes d'attractivité de la profession médicale. Il est donc nécessaire de trouver d'autres débouchés à cette formation et d'organiser différemment l'équipe médicale, paramédicale et sociale. En effet, l'équipe sociale, qu'on oublie souvent, est un complément indispensable, parce que c'est celle qui va permettre à des personnes en situation de précarité d'accéder à la médecine ou à la paramédecine.
Enfin, n'oublions pas le dossier médical partagé (DMP), dont j'aurais préféré qu'il soit nommé « dossier médical du patient ». Nous aimerions savoir où en est sa mise en oeuvre, qui devrait peut-être être accélérée, car nous pensons que le DMP peut améliorer la coordination des professionnels médicaux et paramédicaux.