Je vais commencer par répondre à votre seconde question.
Notre rôle est fondamental parce que la population est proche de nous. Il n'y a pas de transports en commun partout. S'il y a ce qu'il faut à Dijon, ce n'est plus le cas trente kilomètres plus loin. Quand une personne a des soucis de santé qui nécessitent une hospitalisation dans un centre hospitalier plus important, il faut respecter le parcours patient, mais nos établissements ont toute leur place lorsqu'il sort de l'hôpital – et vous savez bien qu'il sort de plus en plus tôt. Cela permet d'avoir la famille sur place, les visites. Sinon, c'est compliqué. Par ailleurs, notre taux d'occupation démontre que nous sommes largement utiles, sinon nous serions vides. J'ajoute que la durée du séjour n'est pas excessive : nous sommes à moins de trente jours pour un SSR dans nos établissements, ce qui est très correct, contre quarante-cinq jours il y a quelques années. Cela dit, je ne vous cacherai pas que nous avons parfois des patients qui devraient sortir mais qui sont en attente de placement – les lits d'EHPAD, on ne les fabrique pas ! Nous avons donc un vrai service à rendre à la population.
Bien entendu, nous ne sommes pas un établissement de seconde zone, sinon nous ferions autre chose. Nous sommes opposés à la concentration, car ce n'est pas une bonne chose. Cela dit, il faut avoir recours à des médecins, des professeurs qui sont reconnus dans leur métier et qui font beaucoup d'actes de chirurgie – on sait très bien ce n'est pas bon pour un praticien de ne pas en faire beaucoup. Notre place est extrêmement importante, et nous la soutenons.
Actuellement, le GHT est en construction, et les visites de certification se font établissement par établissement. Les prochaines visites se feront au choix des GHT mais de manière harmonisée, c'est-à-dire que tous les établissements recevront une visite en même temps et ils conserveront leur spécificité.
Il y a des supports métiers qu'il est intéressant de mettre en commun – il ne faut surtout pas tout jeter –, car nos petits établissements ont beaucoup de difficultés à recruter des qualiticiens, et ils n'ont pas l'argent nécessaire pour les payer. Ce que nous voulons, c'est pouvoir faire notre marché, si je puis dire, c'est-à-dire que l'on est partant pour les choses intéressantes mais que ce qui est compliqué, c'est ce qu'on nous impose et ce qui coûte. Vous l'avez compris, nous avons des budgets à respecter.