Le phénomène de concentration existe dans presque tous les domaines de la société, mais il est un peu antinomique avec notre souhait d'ouverture et de lutte contre les déserts médicaux. Comment les centres hospitaliers locaux peuvent-ils être la tête de pont pour endiguer les difficultés ? Normalement, les GHT devraient consolider l'offre de centres hospitaliers locaux. En réalité, les chiffres montrent qu'il y avait 307 centres hospitaliers locaux en 2013, contre 227 en 2017. Cette fermeture des centres hospitaliers locaux nous semble antinomique avec la volonté de lutter contre les déserts médicaux. Ces centres permettent d'améliorer le fonctionnement pour endiguer ces difficultés. Ce n'est pas parce qu'on concentre que l'on génère des économies. En tout état de cause, il faut le prouver par des études d'impact. Or les centres hospitaliers locaux s'aperçoivent que les systèmes d'information mis en place et le coût à payer pour cette grosse structure affectent significativement leur mode de fonctionnement, et comme l'a dit Mme Mallot, c'est la masse salariale qui est malheureusement la variable d'ajustement. Mais vous en avez bien conscience.