Nous sommes tous d'accord pour dire que l'apprentissage est insuffisamment utilisé et attractif alors qu'il devrait constituer une voie d'excellence.
Le groupe Nouvelle Gauche a des réserves, en revanche, au sujet de la gouvernance car le paritarisme sera affaibli, mais aussi en ce qui concerne la gouvernance territoriale – il risque d'y avoir un écart important entre des régions attractives et d'autres qui le sont moins – la monétarisation du congé personnel de formation (CPF), les inégalités pour les formations à plateau technique important et l'accompagnement des actifs les plus éloignés de l'emploi – de manière générale, les moyens prévus ne sont pas à la hauteur de ces enjeux.
Vous avez dit, monsieur Huppé, que les individus doivent partir à la conquête de leur vie. C'est très bien, il faut responsabiliser l'individu, mais beaucoup sont trop éloignés de l'emploi et marqués par leur parcours, professionnel ou familial, pour parvenir à prendre leur vie en charge sans un accompagnement efficace. Or aucun effort particulier n'est prévu en la matière. Il faut insister sur ce sujet : ceux qui suivent un peu les parcours des personnes en difficulté savent combien c'est indispensable.
Vous transférez les politiques d'apprentissage aux branches professionnelles, mais auront-elles les moyens de bien s'acquitter de cette mission ? Nous devrons revenir sur cette question lors de l'examen des articles du projet de loi.
Un autre risque est lié au changement de mode de financement des contrats d'apprentissage : il faudra veiller à ne pas déstabiliser les structures de formation pendant la période de transition, ce qui implique d'instaurer un dispositif intermédiaire.