Monsieur Bazin, loin de moi l'idée de relever chez vous une certaine absence de cohérence, mais, en commission, vous aviez dit une chose essentielle à mes yeux en vous demandant si le véritable objectif du projet de loi ne devrait pas être, au lieu de « construire plus, mieux et moins cher », « réhabiliter plus, rénover mieux et pour moins cher ».
À cette occasion, vous aviez pointé une difficulté essentielle : comment distinguer la construction de la réhabilitation, et comment les favoriser sur les territoires ? Au-delà de la discussion sur les financements, la véritable question que vous posez est celle-ci : comment faire une politique d'aménagement à travers le logement ?
Dans de nombreux territoires, lorsqu'on trace des patatoïdes autour de zones qui ne parlent à personne, il est très difficile de mener une véritable politique d'aménagement du territoire. Une zone B2 ne représente pas la même chose selon qu'on est dans le Bas-Rhin, dans l'Eure ou ailleurs. Voilà la grande difficulté.
Fondamentalement, je pense qu'on a trop laissé tomber la rénovation durant ces dernières années. C'est pour cela que nous faisons le plan « action coeur de ville », que vous connaissez fort bien grâce à la publicité que nous en faisons depuis plusieurs jours dans votre territoire.
Le PTZ concerne pour 60 % des maisons individuelles. Dans certains cas, c'est très bien, mais quand on voit la désertification des centres-villes et, près des villes, l'émergence de maisons individuelles, on se dit que ce n'est pas toujours de bonne politique.